Le directeur de l’équipe Red Bull Racing, Laurent Mekies, s’est exprimé après le Grand Prix du Mexique, une course marquée par la victoire éclatante de Lando Norris et la troisième place de Max Verstappen. Le circuit de Mexico City a offert un spectacle captivant, mêlant stratégie, gestion des pneus et performance mécanique, mais aussi quelques surprises qui ont bouleversé la hiérarchie habituelle.
Alors que beaucoup s’attendaient à une nouvelle victoire du triple champion du monde néerlandais, c’est finalement Norris, au volant de sa McLaren, qui s’est imposé avec brio. Malgré ce résultat, Mekies a tenu à souligner la stabilité et la cohérence de l’approche de Red Bull. Selon lui, l’équipe ne compte pas modifier sa stratégie pour les dernières courses de la saison. « Nous ne changerons pas d’approche. Il reste cinq courses à disputer, et nous ne pensons même pas au championnat. Ce qui nous importe désormais, c’est d’analyser en profondeur ce qui s’est passé ici et d’améliorer les détails qui ont fait la différence », a expliqué Mekies depuis le siège de l’écurie à Milton Keynes.
Le Grand Prix du Mexique s’est déroulé dans une atmosphère survoltée. Le circuit Hermanos Rodríguez, avec son altitude de plus de 2200 mètres, impose des défis uniques aux ingénieurs et aux pilotes. La densité de l’air y est plus faible, ce qui réduit l’appui aérodynamique et met les moteurs à rude épreuve. Cette configuration particulière rend souvent la course imprévisible — et cette édition n’a pas fait exception. Dès les qualifications, les écarts étaient serrés. Verstappen, habituellement dominateur, a dû se contenter d’une troisième place sur la grille, tandis que Norris et Charles Leclerc se sont distingués par des performances impressionnantes. La course, elle, a été marquée par plusieurs rebondissements, notamment des arrêts aux stands stratégiques et une gestion complexe des températures de pneus.
Norris a su tirer parti d’une stratégie parfaitement exécutée par McLaren. Grâce à une excellente lecture de la piste et à une voiture parfaitement équilibrée, il a résisté aux attaques de Verstappen et de Leclerc dans les derniers tours. Pour Verstappen, malgré un rythme solide, la victoire s’est échappée, en partie à cause de quelques difficultés rencontrées dans les virages lents et d’une dégradation plus rapide des pneus que prévu.
Mekies a reconnu que la voiture n’était pas à son niveau habituel : « Nous n’étions pas totalement satisfaits de nos réglages. Le comportement de la voiture sur ce circuit particulier n’était pas optimal, mais nous allons en tirer les leçons nécessaires. »Max Verstappen, déjà assuré d’un nouveau titre mondial, aborde les dernières courses de la saison avec un état d’esprit différent. Plutôt que de se focaliser sur les points ou les trophées, le pilote néerlandais vise la perfection dans chaque tour. Le Grand Prix du Mexique a montré que même dans l’adversité, il reste un compétiteur acharné.
Selon Mekies, cette approche fait partie intégrante de la culture Red Bull : la recherche constante de la performance, même lorsque tout semble acquis. « Max reste extrêmement motivé. Chaque course est pour lui une occasion d’apprendre, de tester des limites et d’aider l’équipe à progresser. Nous voulons finir la saison avec le même engagement et la même intensité que depuis le début », a ajouté le directeur. Les ingénieurs de Milton Keynes se concentrent désormais sur les ajustements nécessaires pour optimiser la voiture avant la prochaine manche. L’accent sera mis sur la gestion des pneus et sur la stabilité dans les sections à basse vitesse, deux éléments qui ont légèrement freiné l’équipe au Mexique.
Malgré ce revers, Red Bull reste l’écurie de référence de la saison. Avec une supériorité technique rarement égalée, une organisation parfaitement huilée et un duo d’ingénieurs d’élite, l’équipe conserve une longueur d’avance sur la concurrence. Mekies insiste : la défaite n’est qu’un épisode mineur dans un parcours marqué par l’excellence.
À cinq courses de la fin, Red Bull prépare déjà la prochaine saison, en mettant l’accent sur le développement du châssis et sur l’efficacité aérodynamique. Le but n’est pas seulement de gagner encore, mais de rester au sommet pour plusieurs années. « Nous analysons chaque course avec la même rigueur. Même quand nous gagnons, nous cherchons toujours à comprendre ce qui peut être amélioré. Ce week-end au Mexique nous rappelle que la Formule 1 est un sport d’équilibre, où rien n’est jamais acquis », a conclu Mekies.
